Demain vous voterez l’abolition de la peine de mort

[dossier]

17 septembre 1981 – Robert Badinter demande à l’assemblée nationale l’abolition de la peine de mort en France.
Avocat aux plaidoiries parfois enflammées, il doit contenir ses élans pour respecter la solennité de l’institution dans laquelle il prononce son discours. Souhaitant redonner à ce discours sa flamboyance, Philippe Muyard met en scène Matthieu Loos, lui donnant toute latitude pour incarner physiquement la passion et l’émotion qui transpirent du texte.

Oublier le carcan de l’institution pour faire éclater l’intensité émotionnelle de ce moment historique.
Donner vie à la fusion intérieure qui habite l’orateur.
Faire raisonner chaque mot, chaque argument pour qu’il devienne une évidence.
Et convaincre.
Encore et toujours convaincre.
Pour ne pas laisser se reposer la bête qui sommeille.

Extrait enregistré le 17 janvier 2019 au Théâtre de la Croix-Rousse, Lyon

Demain vous voterez l’abolition de la peine de mort.

Conçu et mis en scène par Philippe Muyard
A partir du discours de Robert Badinter du 17 septembre 1981
Avec Matthieu Loos
Scénographie : Rodrigue Glombard
Création lumières : Mika Gorce
Création sonore : Benoit Riot – Le Junter
Collaboration artistique : Léa Marchand
Production et relations publiques : Amélia Boyet

Slow

[dossier] [article-EN] [article-FR]
Un artiste s’affaire à sculpter une imposante pièce de bois, alors qu’un petit enfant se tient à ses cotés et l’observe en train de travailler.
Après un moment, le sculpteur lâche ses outils et se recule de quelques pas, pour observer son oeuvre. L’enfant fait de même, et s’aperçoit alors que la sculpture représente son propre visage ! Il fixe l’artiste, surpris, et l’apostrophe : « Hé, comment saviez-vous que j’étais là-dedans ? »

Reportage – « Slow : révéler ce qui est déjà là. »



Extrait – « enregistré au Théâtre de Grasse – oct 2015. »

SLOW – révéler ce qui est déjà là

Avec Marko Mayerl, Matthieu Loos & Mats Karlsson
Création Lumières : Mika Gorce

Reportage réalisé lors d’une représentation au Théâtre de Grasse, France – le 16 octobre 2015.
Image et son : Romain Gerlach
Montage : Laurie Desmaroux
Soutien technique : Chez Moi Prod

Performance artistique coproduite par les compagnies CombatsAbsurdes et Inedit Théâtre, avec Marko Mayerl, Matthieu Loos et Mats Karlsson

Une horloge n’est pas le temps

Un livre contre le bon sens.
Parce que je n’en sais rien.

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Une Horloge n'est pas le temps

Auteur : Matthieu Loos

Argument

Qu’est ce que le temps ?
Sommes-nous piégés dans un présent perpétuel, ou aspirés au vent des siècles passés ?

Entre poésie et image, le livre questionne la relation que nous entretenons avec le temps, affirmant que « même réel, il n’existe pas. Ou l’inverse. Peu importe. »

Plus généralement, Matthieu Loos met en cause le bon sens, mystérieux discernement dont il se méfie beaucoup. En raisonnable imbécile, il défend que des représentations contradictoires de notre monde co-existent pour le décrire main dans la main. Ainsi, pour percevoir un brin de sa réalité, le plus sûr se révèle de croire que chaque chose peut être vraie et fausse en même temps.

Poète insoumis, l’auteur déclare l’avènement d’un calendrier engourdi, contrariant l’autorité de son homologue grégorien. Les années n’y sont plus comptabilisées, mais glorifiées dans leur immédiate unicité. La vie se révèle alors être une expérience tenace de l’épaisseur du présent. La vie parce qu’on n’en sait rien.


Extrait

Prenons le temps. Le reste, c’est de la poésie.

Depuis 1967 et la 13e Conférence Générale des Poids et Mesures, la seconde est définie dans les termes suivants :
« La seconde est la durée de 9 192 631 770 périodes de la radiation correspondant à la transition entre les niveaux hyperfins F=3 et F=4 de l’état fondamental 6S1⁄2 de l’atome de césium 133.»

J’aurais tant préféré qu’on se dise 9 192 631 769…

Tant pis.
C’est trop tard.


12,5 x 19 cm – 200 pages
Prix de vente – 17 euros
ISBN – 978-2-917659-56-4
Editions Libel
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Théâtre à l’amiable

« Notre cible, c’est la source.
Ou l’inverse. Peu importe. »




Développé par la cie Combats Absurdes, le Théâtre à l’amiable est une forme mêlant théâtre-forum, improvisations, et scènes écrites. Face à la scène, les spectateurs assistent à une représentation qui leur est « étrangement adressée » : ils ne savent pas très bien s’ils en sont la source ou la cible.

Reportage – « Théâtre à l’amiable »




Vidéo réalisée lors d’une création de théâtre à l’amiable pour l’Adiaf-Savarahm,
le 18 juin 2015, au TNP / Villeurbanne.

Conception et mise en scène : Matthieu Loos

Collaborations artistiques : Elise Dano, Philippe Muyard
Distribution : Elise Dano, Julie Doyelle, Florian Langlais, Matthieu Loos, Lionel Martin (saxophones)
Création lumière : Mikaël Gorce
Scénographie : Rodrigue Glombard
Création vidéo : Philippe Muyard, avec Romain Gerlach et Laurie Desmaroux

Avant tout, il y a donc une source.
Un thème, une population… bref, une substance dans laquelle les artistes plongent pour produire une pièce de théâtre singulière. Ainsi, l’oeuvre créée est nourrie à la source, et la ravitaille. Le spectacle s’inspire d’une matière qu’il alimente lui-même.

Pendant quelques mois, la compagnie anime des ateliers d’écriture auprès de sa cible (une association, un réseau d’entreprises, une population particulière, etc…). Aussi, elle rencontre les acteurs susceptibles de nourrir chacun des artistes sur la thématique du spectacle (psychologues, accompagnants, etc…). Ainsi abreuvés, ceux-ci imaginent leur pièce de Théâtre à l’Amiable. Ils la répètent, et façonnent collectivement leur oeuvre.

Le spectacle lui-même est une réelle expérience partagée.
Lors de chaque représentation, tout est possible ! Des espaces sont laissés pour échanger avec la salle, façon théâtre-forum. Des spectateurs peuvent même monter sur scène pour jouer leur propre rôle. D’autre moments sont entièrement improvisés, en fonction des réactions des spectateurs. L’attention des artistes est entièrement captée par le génie de l’échange, et la manière dont celui-ci transforme la représentation, pour que celle-ci soit pleinement ressentie comme une expérience partagée entre les artistes et les spectateurs, entre la source et la cible. Le reste, c’est de la poésie.

Déplacés

[dossier]

Création protéiforme, Déplacés interroge ce qui change en nous lorsque nous devons vivre loin de nos racines.
Par amour, pour des raisons professionnelles ou politiques, l’on peut être contraint à être déplacé. N’est-ce pas alors en nous que les choses bougent le plus curieusement ? Une autre langue pour décrire le monde, une autre place dans une autre culture, d’autres valeurs, un autre système philosophique, politique… les repères eux-mêmes déménagent !
Nourris des témoignages de migrants aux trajectoires papillonnantes, les artistes esquissent une cartographie émotionnelle pour voyages débridés. Ou l’inverse. Peu importe.

Chaque série de représentations est une re-création, liée au territoire où elle se prend place, à l’histoire migratoire de cet endroit, et aux migrants qui racontent leurs histoires.

Ainsi, Déplacés fut déjà crée six fois, à Villeurbanne, Lyon et Grasse, dans des contextes toujours différents.

Conception et mise en scène : Matthieu Loos
Distribution variable

Vidéo réalisée suite à une représentation au Théâtre de Grasse, le 02 février 2016
Avec Julie Doyelle-Loos, Marc Schweyer, Alexandre Chetail, Matthieu Loos, Lionel Martin (saxophones)
Collaborateurs artistiques : Elise Dano et Florian Langlais
Lumières : Mikaël Gorce
Production et relations publiques : Amélia Boyet
Image : Gwenael Brun
Montage : Laurie Desmaroux
Acoustic guitar arrangement for song by TRow https://soundcloud.com/megatrev
Creative Commons — Attribution-ShareAlike 3.0 Unported— CC BY-SA 3.0

Music Hall

[dossier][revue de presse]

Pièce de Jean-Luc Lagarce, mise en scène  par Elise Dano.

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La pièce

Une tournée,
une vie en-dehors du temps forcément,
des personnages un peu figés dans un spectacle pas vraiment défini,
pas vraiment daté,
quelque chose d’immuable,
un peu raté
qui les place définitivement à côté du monde,
surtout elle.

Des loosers adorables.

A quoi croient-ils ?
Qu’espèrent-ils ?
Et elle, à quoi s’accroche-t-elle ?
S’accroche-t-elle ?

Music Hall, c’est avant tout l’histoire d’un spectacle, d’une tournée qui semble avoir débuté il y a des années de cela.
Les spectateurs sont là, ils attendent.
Et voilà nos trois artistes pour leur numéro.

Deux hommes, une femme. La femme est là depuis le début, les hommes changent, au gré des rencontres et des désertions. Parce que les artistes désertent la scène, comme les spectateurs désertent les lieux où ils se produisent.
Les voilà qui se mettent à se raconter, à nous raconter leur vie, de théâtres oubliés en salles des fêtes, de petites villes en villages perdus, de pire en pire.


Vie du spectacle

Création au Théâtre des Marronniers du 29 septembre au 10 octobre 2011.
Reprise à Avignon en juillet 2014.


Tout public
Durée : 70 minutes

Vertiges

[dossier]

Spectacle conçu et mis en scène par Matthieu Loos, à partir de « Kant » de Jon Fosse, traduit par Terje Sinding.

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L’histoire

Kristoffer a huit ans.

Il est au cours élémentaire. Ne parvenant pas à trouver le sommeil, il s’efforce de contenir ses pensées à l’intérieur de sa chambre… mais rien n’y fait : il s’interroge continuellement sur l’univers.
Qu’y a-t-il au-delà de notre monde ? Rien ? Pas de limites, notre monde ? Pas de bords ? Kristoffer ne comprend pas, et il n’aime pas les choses qu’il n’arrive pas à comprendre.


Vie du spectacle

Une mise en Espace fut présentée au festival Régénération 2012, au TNG / CDN de Lyon.
La création du spectacle eut lieu le 15 janvier 2014,
au TNG / CDN de Lyon, pendant Régénération 2014.

A partir de 7 ans
Durée : 40 minutes.